L’impact normalisé des citations selon la discipline est un indicateur permettant de comparer l’importance d’une publication (ou d’un ensemble de publications) avec la moyenne mondiale des citations reçues par des publications similaires, du même domaine de recherche et au cours de la même année. Il permet de comparer des entités (chercheurs et chercheuses, groupes de recherche ou institution), en dépit des différences dans les fréquences de publication, le profil disciplinaire, la date et le type de publication.
Dans un souci de combler les failles de l’indice h créé en 2006, le chercheur suédois Jonas Lundberg publiait un an plus tard une nouvelle approche pour mesurer le facteur d’impact des auteurs et autrices. Du même fait, il prenait aussi en considération la nécessité qu’un tel indice d’impact soit plus ciblé sur les domaines de recherche des individus évalués. Évalués avec ce nouvel indice, ces mêmes individus pourraient alors tirer avantage des promotions universitaires et des financements de recherche sur un même pied d’égalité que des collègues aux domaines plus naturellement actifs dans la publication (telles les Sciences pures et techniques et les Sciences de la santé).
Baptisé z-score, le nouvel indice proposé par Lundberg calculait la somme de deux sous-groupes : le score de contribution de la personne autrice (basé sur son nombre d’articles publiés) et le score de contribution de citations (basé sur le nombre de fois qu’elle reçoit des citations). Le résultat obtenu permettait d’obtenir un indicateur attribuant un poids égal à chaque publication incluse dans le calcul et tenait compte de la variabilité du taux de citation des différents domaines de recherche impliqués, ainsi que de la répartition parfois trompeuse des citations par rapport aux publications.
En 2011, un groupe de recherche de l’Université de Leiden publiait un autre article qui prenait le relais de Lundberg afin de perfectionner son approche. Il en résultait un indice plus simplement calculé, proposant une méthode qui harmonise tous les domaines de recherches dans une seule et même équation. Ils baptisèrent leur nouvel indice : MNSC (Mean Normalised Citation Score), soit le Score moyen de citations normalisé.
En s’inspirant fortement du MNSC, la compagnie Elsevier allait introduire, à compter de 2015, le Field-Weighted Citation Impact (FWCI) dans sa base de données bibliométriques Scopus.
Lundberg, J. (2007). Lifting the crown—Citation z-score. Journal of Informetrics, 1(2), 145‑154. https://doi.org/10.1016/j.joi.2006.09.007
Waltman, L., van Eck, N. J., van Leeuwen, T. N., Visser, M. S., & van Raan, A. F. J. (2011). Towards a new crown indicator : Some theoretical considerations. Journal of Informetrics, 5(1), 37‑47. https://doi.org/10.1016/j.joi.2010.08.001
L’impact normalisé des citations selon la discipline, ou FWCI, d’un article i se calcule comme suit :
Ici, ci est le nombre de citations reçues par l’article i dans son année de publication ainsi que dans les 3 autres années qui la suivent, et ei est égal au nombre attendu de citations par publication reçues dans la même période par des publications similaires.
Lorsque le FWCI est supérieur à 1, cela signifie que le document est cité plus souvent qu’attendu, selon la moyenne des documents similaires (même année, même type, même thématique).
Ainsi, un FWCI de 1 est considéré comme un score minimalement acceptable pour la valeur d’un article. Le FWCI de 4,08 d’un article rédigé par un auteur œuvrant dans un domaine signifie qu’il est considérablement important puisqu’il faut comprendre que cet article est cité quatre fois plus souvent en moyenne que les autres articles du même domaine de recherche.